Collège Saint Pierre du Relecq-Kerhuon

Le sous-directeur du Collège St Pierre un abbé « nazillard  » et autonomiste

Douze autonomistes bretons ont été déférés le 24 octobre 1975 devant la Cour de sûreté de l'Etat (Cour déterminant la gravité des atteintes à l'Etat dissoute en 1981 par François Mitterrand), et inculpés soit d'attentats et de tentatives d'attentats à l'aide d'explosifs, soit de reconstitution de ligue dissoute. Huit d'entre eux ont été incarcérés à la prison de la Santé à Paris : … Un recteur, un docteur, un inspecteur du Trésor, un professeur, un exploitant agricole, un mareyeur, un docker, un contrôleur de la navigation aérienne... Les quatre autres suspects ont été remis en liberté dont trois abbés et un civil sans profession. Parmi les libérés le nom de l'abbé directeur adjoint de l'école St Pierre, Jacques D.. Ce dernier avait été arrêté par la police judiciaire de Brest à l'école elle-même pour des sympathies à l'égard du FLB (Front de Libération de la Bretagne) dissous en janvier 1974 par le ministre de l'Intérieur Raymond Marcellin. Une dissolution de façade que les activistes ont compensé par une vague d'attentats à l'explosif dont une tentative à l'égard d'un député UDR du Finistère.

L'attentat majeur de Roc-Trédudon, soit la destruction à l'explosif du relais de télévision régional de l'ORTF (télévision d'Etat) fit grand bruit et suscita bien des réprobations dans la population privée de télévision. Les auteurs clamèrent leur souhait d'une télévision en langue bretonne...

Ainsi l'on retrouve un abbé sympathisant de la cause autonomiste et activiste bretonne dans l'organigramme d'un collège d'enseignement catholique irréprochable. A noter que les élèves qui ont fréquenté cet ecclésiastique, professeur vieillissant d'enseignement religieux, avait notoirement des aspirations nazies, menaçait ses élèves peu assidus d'un mitraillage salutaire et imitait le bruit de l'arme à feu par la voix et le geste : « tous contre le mur » se plaisait-il à répéter. Brutal et souvent insultant, l'abbé faisait peur par ses réactions aussi décalées qu'imprévisibles. Un illuminé tourmenté par la doctrine nazie et la grandeur du III ème Reich et donc anti-communiste, anti gauche de manière générale dans une commune majoritairement socialiste depuis ses origines.

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Bien des religieux lors de la seconde guerre mondiale avaient espéré que l'armée d'occupation allemande contraignit le gouvernement français à signer l'indépendance bretonne, terre catholique s'il en était et ceci avec une collaboration étroite au régime nazi pour remerciement. La police au cours d'une enquête de moralité en 1975 avait plus ou moins adroitement signalé l'affiliation de l'abbé à la milice "Bezen Perrot" qui portait l'uniforme allemand en 1943 et 1944. Perrot étant un curé assassiné par un résistant communiste. L'abbé Jean-Marie Perrot, autonomiste breton, comptait sur des Allemands catholiques pour sa sécession bretonne mais réfutait le paganisme nazi. Hitler lui-même rechigna à s'intéresser à la cause bretonne trop complexe et mineure à son goût.

Le collège

Fondateur de l'école St PierreL'histoire du collège St PierreLe directeurSous-directeurLe recrutementLes professeursLa mixitéLe silence des élèvesLe plaisir dans la violenceLe directeur des collègesResponsabilités des parentsTémoignageVictimes

Institution religieuse

Communiqué de presseDissimulations des autorités religieusesDéclarations imprudentesLes institutions savaientDirection de l’Enseignement catholiqueAutonomie de l'enseignement privéL'Eglise pardonne

Le contexte

Mai 1968L'histoire du Relecq-KerhuonLe CES insatisfaisantPalmes académiquesLa presse muetteAvis maladroits

La législation

Déccret 1887Loi 1959Décret 2025Le parquet de BrestLes suites judiciaires attenduesL'anonymat obligéL'audition par la commission d'enquêteLes établissements coupables