L'abbé
directeur du collège Saint Pierre du Relecq-Kerhuon sous l'ordre de
l'abstinence, coutumier du respect des ordres de l'institution, a
transformé son autorité en pulsions traduites par la violence et
ses plaisirs aussi troublants et addictifs que la sensualité libérée
que cette époque faste en élucubrations intimes fantasmées ou
vécues valorisait au plus haut point. Le besoin de ressentir une
toute puissance dans une mission hautement considérée de partout, à
fait naître le délice coutumier de la perversité sur de jeunes
personnes soumises et à disposition par centaines. Pas de folie en
cela, comme cela a pu être écrit dans la presse de 2025, juste le
goût aphrodisiaque du plaisir des coups portés sans risquer d'en
recevoir. D'autres hommes d'église en d'autres lieux n'ont pas su se
restreindre à la gifle, ils en sont venus à la violence sexuelle. A
St Pierre, sans internat, la tentation était moins accessible que
dans les pensions.
Etre
curé frustré dans un monde qui prônait l'idéologie de la
libération des mœurs – mai 1968 – est une oppression inhumaine
dont l'Eglise en est l'organisatrice indéfiniment aveugle. Les
hormones ne s'occupent pas des engagements religieux. Usé du mot de
folie à l'encontre d'un abbé, c'est accordé une circonstance
atténuante à l'Eglise qui aurait perdu le contrôle d'un
individu dérangé : porte grande ouverte sur la
déculpabilisation d'une institution dérivante prête à bien des
outrances et des dissimulations pour maintenir son cher rayonnement.
Quant
aux assistants et meneurs de réprimandes violentes, le goût des
sévices corporels distribués sous les ordres d'un gourou pervers
installé, sanctifié par le courant traditionaliste à une époque
qui se voulait libératrice, ces exécutants des basses besognes que
les parents rechignaient à exécuter, ont vécu les dérives de
leurs propres errances sans doute eux-mêmes surpris par la jouissance
qu'ils en ressentaient. Si les gestes brutaux leur avaient coûté
moralement, les enseignants auraient été parcimonieux, ce fut tout le
contraire, la délectation les faisait œuvrer en série. A chacun sa
dose, à chacun son nombre de victimes, le plaisir leur procurait une
ivresse délicieuse et indéfinissable. L'un des professeurs témoigne
en 2025 : «J'y étais, et moi
aussi j'étais violent... J'ai administré de bonnes raclées...»
Les bonnes raclées pour celui ou celle qui les donnent en toute
immunité, des douloureuses pour les victimes dont certaines ne se
sont jamais remises. Alcool, drogue, mésestime de soi, sentiment
d'injustice, incapacité à se soumettre à une autorité, la
nécessité de se ménager pour ne pas être violent avec ses
enfants... La violence portée est un plaisir sulfureux mais concret.

Le collège
Fondateur de l'école St Pierre • L'histoire du collège St Pierre • Le directeur • Sous-directeur • Le recrutement • Les professeurs • La mixité • Le silence des élèves • Le plaisir dans la violence • Le directeur des collèges • Responsabilités des parents • Témoignage • Victimes
Institution religieuse
Communiqué de presse • Dissimulations des autorités religieuses • Déclarations imprudentes • Les institutions savaient • Direction de l’Enseignement catholique • Autonomie de l'enseignement privé • L'Eglise pardonne
Le contexte
Mai 1968 • L'histoire du Relecq-Kerhuon • Le CES insatisfaisant • Palmes académiques • La presse muette • Avis maladroits
La législation
Déccret 1887 • Loi 1959 • Décret 2025 • Le parquet de Brest • Les suites judiciaires attendues • L'anonymat obligé • L'audition par la commission d'enquête • Les établissements coupables