Collège Saint Pierre du Relecq-Kerhuon

L'Eglise pardonne au pêcheur et néglige la victime

Dans l'attente d'une reconnaissance de l'état de victime, dans l'espoir plus ou moins formulé d'une sanction à l'égard des délégués de l'Eglise, certaines victimes (collectif) de l'école St Pierre du Relecq-Kerhuon sont dans l'expectative d'un signe palpable de l'institution incriminée de violences physiques et morales sur mineurs durant des décennies. La justice laïque ne peut s'exercer pour cause de prescription, reste l'agissement d'une bonne volonté cléricale qui administrerait un dédommagement y compris financier à l'endroit de ceux qui ont souffert de maltraitances. Si le positionnement d'une réparation peut se faire entendre dans un esprit civil, dans la vision de l'Eglise, l'état de victime est d'une moindre considération que celui de pêcheur. Le fondement de la religion catholique est basée sur le chemin du pêcheur, l'inclusion de celui-ci dans la foi quoiqu'il lui soit reproché, avec certes la désignation de sa faute mais avec le souci impérieux de la miséricorde qui lui est due inconditionnellement. La grande voie du pardon à celui ou celle qui s'égare, seule voie que l'église regarde. Dans l'évangile de Jean chapitre 8 verset 11, Jésus ne condamne pas la femme adultère que des Pharisiens aimeraient lapider en place publique, et l'invite à ne plus pécher... et pas davantage. Il sépare ainsi la personne non condamnable de la faute condamnée.

Il est difficile pour les religieux de concevoir la détresse des victimes dépourvues de fautes, à qui le chemin de la rédemption ne convient nullement et dont le destin de souffrance est difficilement explicable autrement que par les impénétrables voies du Seigneur.

Les autorités religieuses sont à l'affût des fautifs et encombrées par les victimes qui sont souvent mises à l'écart des décisions dans une inconsidération complète.

Deux exemples de 2025, en pleine démarche du collectif des victimes du collège St Pierre. L'évêque d'Angers tente de nommer un prêtre condamné ( 2 ans de prison dont 4 mois ferme au civil) pour détention d'images pédopornographiques (2017) à la charge de notaire et délégué à la protection sociale du clergé. L'évêque de Toulouse tente de nommer un prêtre condamné (5 ans de prison dont 4 ans ferme) pour viol sur mineur (2006) à la charge de chancelier du Diocèse. Le prêtre violeur, après avoir purgé sa peine, avait été délégué à une paroisse comme si de rien était, il avait fallu que l'on gronde dans les gradins pour verser l'indésirable aux archives.

Les deux évêques durent renoncer à leurs perspectives sous la pression générale. L'un d'eux déclara qu'il n'avait pas pris le parti des victimes et qu'il s'était appliqué à trouver une voie à son prêtre à qui il n'avait rien à reprocher d'autant que sa conduite était irréprochable... L'effacement de la faute au bénéfice de la conduite rédemptrice récompensée par une promotion significative au détriment d'hommes d'église tout aussi compétent et non fautifs du moins supposés comme tels, ainsi fonctionnent les ecclésiastiques. Si faute est pardonnée, la victime n'a aucune existence, ou simplement se trouve être la réalité d'un artifice utile aux pêcheurs dont la destinée est plus précieuse que la souffrance de l'innocence. L'Eglise n'éloigne pas les mots de justice et de vengeance car qui réclame la justice, oublie l'obligé pardon... Réclamer un acte, un geste de considération envers les victimes est contraire aux principes jusqu'ici invoqués par l'Eglise en quête du pardon universel sans contrepartie. Cette spiritualité est jugée abusive au regard de ceux qui se contentent d'être humainement considérés comme des êtres de dignité. Le respect de la dignité versus la force du pardon, tel est le délibéré.

Le collège

Fondateur de l'école St PierreL'histoire du collège St PierreLe directeurSous-directeurLe recrutementLes professeursLa mixitéLe silence des élèvesLe plaisir dans la violenceLe directeur des collègesResponsabilités des parentsTémoignageVictimes

Institution religieuse

Communiqué de presseDissimulations des autorités religieusesDéclarations imprudentesLes institutions savaientDirection de l’Enseignement catholiqueAutonomie de l'enseignement privéL'Eglise pardonne

Le contexte

Mai 1968L'histoire du Relecq-KerhuonLe CES insatisfaisantPalmes académiquesLa presse muetteAvis maladroits

La législation

Déccret 1887Loi 1959Décret 2025Le parquet de BrestLes suites judiciaires attenduesL'anonymat obligéL'audition par la commission d'enquêteLes établissements coupables