
Un collectif de victimes du collège Saint Pierre du Relecq-Kerhuon avait délégué quelques uns de ses membres pour examiner les archives subsistantes, après destruction en 2000 de nombreuses de celles-ci et sans doute en d'autres occasions, suite à « l'invitation » du Diocèse Quimper-Léon qui s'était engagé à ouvrir les dossiers afin que la vérité éclose lors de la révélation médiatique du scandale breton (février 2025). La démarche s’avéra déterminante.
A noter que dans d'autres affaires de violences et parfois de mœurs de différents établissements scolaires catholiques, l'évêque concerné s'était opposé à la consultation des archives. Ce ne fut pas le cas dans le Finistère. Réel souci de vérité, relative bienveillance sachant les purges opérées dans la paperasse ? Qu'importe...
La collecte d'indices et de lettres tapuscrites parfois agrémentées de notes manuscrites prouve que l'éducation nationale par le biais de l'inspection académique, à plusieurs reprises, était parfaitement informée des dérives d'un collège protégé par la hiérarchie de l'enseignement catholique. Le descriptif du journaliste du Télégramme Hervé Chambonnière, publié le 25 septembre 2025, est éloquent bien que le reflet rédigé soit le condensé d'un abus de confiance moral et factuel de l'Eglise à l'égard de son devoir de probité inscrit dans la loi. On s'aperçoit que cette autorité à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, a poursuivi la dénaturation de son enseignement. Le père Yvon L., principal acteur des dérives, quitte l'établissement (1977) pour être muté en tant que curé de paroisse au Conquet. Après ce départ, le nouveau directeur, Jean Le G. (professeur de français et d'histoire géographie du collège) n'abandonne pas la violence éducative jusqu'à son propre départ en 1987, alors que le collège est devenu mixte (1985) sous une autre appellation dès 1988. Les ultimes élèves victimes se plaignent de maltraitances en l'année 1998. Le ministère de l'éducation nationale était donc saisi dès 1971... L'absence de sanctions contraignantes de la part de l'Etat a permis à l'enseignement catholique du Finistère de prospérer à bien des titres, plus ignobles les uns que les autres.

Le collège
Fondateur de l'école St Pierre • L'histoire du collège St Pierre • Le directeur • Sous-directeur • Le recrutement • Les professeurs • La mixité • Le silence des élèves • Le plaisir dans la violence • Le directeur des collèges • Responsabilités des parents • Témoignage • Victimes
Institution religieuse
Communiqué de presse • Dissimulations des autorités religieuses • Déclarations imprudentes • Les institutions savaient • Direction de l’Enseignement catholique • Autonomie de l'enseignement privé • L'Eglise pardonne
Le contexte
Mai 1968 • L'histoire du Relecq-Kerhuon • Le CES insatisfaisant • Palmes académiques • La presse muette • Avis maladroits
La législation
Déccret 1887 • Loi 1959 • Décret 2025 • Le parquet de Brest • Les suites judiciaires attendues • L'anonymat obligé • L'audition par la commission d'enquête • Les établissements coupables